Conférence « Esther Carp (1897-1970). Une vie, une oeuvre à redécouvrir » de Fabien Bouglé

C. Pierre
ZALESKI
Président
de la Société
Historique et Littéraire Polonaise
Directeur
de la Bibliothèque Polonaise de Paris
vous invite
à la conférence
ESTHER CARP (1897-1970)
UNE VIE, UNE UVRE À REDÉCOUVRIR
de
FABIEN BOUGLÉ
collectionneur et Président de la Société des amis d’Esther Carp
Initié à l’occasion du centenaire du droit de vote des femmes en Pologne par la Société française d’études polonaises en partenariat avec Sorbonne Université, le cycle vise à mettre en lumière le rôle crucial des femmes dans l’évolution d’une société polonaise en voie de modernisation, mais aussi dans le rayonnement des pratiques artistiques.
S’il est encore difficile de faire une chronologie parfaite du travail d’Esther Carp, dont les styles semblent s’entremêler, il apparaît clairement que son uvre d’après-guerre s’exprime par une explosion de la couleur et une progressive abstraction. Le critique d’art Chil Aronson évoque dans son livre sur les artistes de Montparnasse la visite de son atelier après-guerre : « Juste après la Libération, je lui rendis visite à son atelier de la rue Guénégaud. Ses tableaux lumineux contrastaient fortement avec ce lieu austère. Sa peinture était méconnaissable. (…). Partout il y avait de l’envergure, la composition était réussie, gracieuse, élégante, et la magie de ses couleurs, avec leur luminosité et leur contraste, acheva de me ravir. » Probablement soucieuse de s’évader de son destin tragique, Esther Carp peint des uvres colorées, musicales et en mouvement. Certaines frisent l’abstraction de l’époque et renvoient parfois à sa période d’avant-garde parmi les Yung Yidish, premier groupe artistique et littéraire d’avant-garde polonais, actif à Łódź entre 1918 et 1921.Fabien Bouglé est collectionneur de l’uvre de l’artiste Esther Carp. Après avoir découvert son travail à l’occasion de l’achat de quelques uvres, il a progressivement constitué un ensemble d’uvres de l’artiste dont un échantillon est exposé à la Bibliothèque Polonaise de Paris. Il a reconstitué progressivement une meilleure visibilité sur le travail de la peintre occultée depuis plus de 50 ans et la vie de l’artiste. Afin de faire redécouvrir ce travail si particulier, caractéristique du XXe siècle, il a créé l’association des amis d’Esther Carp dont la vocation est d’aider à la redécouverte et au rayonnement de son uvre qu’une vie de solitude, de difficultés financières et d’hospitalisations psychiatriques a contribué à faire tomber dans l’oubli. Il souhaite associer à cette mission tous ceux qui, touchés par son incroyable travail artistique, veulent contribuer à la reconnaissance de son uvre.
